L’Union du Fleuve Mano (UFM), en collaboration avec la Banque africaine de développement, (BAD) a mené avec succès une Évaluation des systèmes de marché (MSA) dans le cadre du projet de la Création d’écosystèmes commerciaux inclusifs pour la stabilisation et la transformation (BI-BEST). Cet accomplissement significatif marque une étape cruciale vers l’autonomisation des femmes commerçantes transfrontalières (WCBT) en Sierra Leone et au Liberia, en déterminant les opportunités et les défis de marché essentiels dans les chaînes de valeur de l’huile de palme, du manioc et des légumes.

La MSA, dirigée par l’Organisation internationale du travail (OIT), offre une analyse approfondie des trois chaînes de valeur essentielles, en se concentrant sur deux postes frontaliers : Koindu-Foya et Gendema-Bo Waterside. Ces zones, essentielles aux échanges transfrontaliers, ont été évaluées afin de comprendre les obstacles spécifiques auxquels sont confrontées les femmes commerçantes et de proposer des interventions ciblées visant à améliorer l’accès au marché, la sécurité et la résilience économique.

L’étude a révélé qu’en dépit de défis similaires dans les deux endroits, la dynamique des échanges commerciaux varie de manière significative. Gendema-Bo Waterside déborde d’activités commerciales, tenant lieu de liaison majeure entre la Sierra Leone et le Liberia, tandis que le passage de Koindu-Foya a connu une baisse significative de ses échanges, ce qui a incité les commerçantes à rechercher des opportunités plutôt en Guinée. Parmi les enjeux essentiels identifiés, figurent une infrastructure médiocre, des coûts de transport élevés et un accès limité au financement, tout ceci affectant les femmes commerçantes de manière disproportionnée.

En se basant sur l’évaluation, le projet BI-BEST a défini plusieurs interventions stratégiques visant à relever ces défis. Elles englobent l’amélioration des connaissances commerciales et de la documentation financière pour les WCBT, le soutien de la création de produits financiers propres aux femmes, la promotion de la sécurité des postes frontaliers à l’aide de campagne de sensibilisation concernant la violence basée sur le genre (VBG) et l’amélioration de la transparence dans les procédures commerciales. Par ailleurs, le rapport soulignait le besoin d’initiatives de renforcement des capacités en matière de pratiques agricoles et de transformation afin d’améliorer la qualité et le volume des produits commercialisés, bénéficiant directement aux moyens de subsistance des femmes commerçantes.

Les conclusions de la MSA ont édifié des bases solides pour la phase suivante du projet BI-BEST, qui portera sur la mise en œuvre de solutions fondées sur des données probantes afin de favoriser un environnement commercial plus inclusif et résilient au profit des femmes commerçantes transfrontalières. En tenant compte des obstacles structuraux dans les chaînes de valeur de l’huile de palme, du manioc et des légumes, le projet BI-BEST est en passe de créer une croissance économique durable et de renforcer la cohésion sociale dans la région.

Cette évaluation souligne l’engagement de l’UFM, de la BAD et de l’OIT à l’égard de l’amélioration des moyens de subsistance des femmes commerçantes, s’assurant qu’elles puissent pleinement participer au commerce transfrontalier et en bénéficier. Le projet BI-BEST demeure un moteur de l’autonomisation économique et de l’intégration régionale en Sierra Leone et au Liberia.